Madrid, Fraile de Valdefresno: confirmation de Chicharro.
Madrid, Fraile de Valdefresno: confirmation de Chicharro.
Madrid, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Alvaro Chicharro avait rêvé d’une confirmation triomphale. Les Valdefresno ne l’ont pas voulu
Un tercio de banderilles, d’Ivan Garcia et Fernando Sanchez au dernier, quelques muletazos d’Ureña et Chicharro, c’est le peu que l’on retiendra d’une corrida plombée par le manque de caste et de race des toros de Jésus Enrique Fraile de Valdefresno.
David Galvan doit rêver de sorteos plus favorables.
Les toros
Que ce soit le fer de Nicolas ou celui de Jésus Enrique, les Valdefresno sont dans le bâche. Rien à dire sur le présentation mais le moral est de plus en plus proche de celui des bœufs domestiques. Seul le second a eu un comportement digne du nom de toro de lidia. Le sixième a fait illusion puis s’est éeint. Les quatre autres mansos au cheval, querenciosos dès le second tercio se sont comportés plus en charollais qu’en toros de lidia.
Les toreros
Paco Ureña a touché en premier lieu, un toro bravito et noble Le madrilène construit une faena intéressante avec ces attitudes qui font sa personnalité. Ureña salue après une entière hémorragique. Son second est manso et querencioso. Toro et faena vont rapidement à menos, Ureña tue mal, silence.
David Galvan est dispensé quelques jours de footing. Il a passé son après-midi à trottiner derrière un premier toro décasté et querencioso puis un second très décasté et très querencioso. Silenve aux deux.
Alvaro Chicharro a confirmé son alternative sans démériter. Avec application et une certaine élégance, il a tiré le peu que pouvait donner son toro de confirmation. Le début de faena au dernier est de qualité mais le toro s’est vite décomposé et tout est allé à menos. Silence aux deux.
Fiche technique
- Arènes de Madrid, 6ème festejo de la San Isidro. Toros de José Enrique Fraile de Valdefresno
- Paco Ureña : salut (avis), silence
- David Galvan : silence, silence
- Alejandro Chicharro : silence (avis), silence
- Treize piques et rencontres, cuadra Equigarce
- 616, 575, 650, 615, 575, 622 Kg
- Salut d’Ivan Garcia et Fernando Sanchez au sixième
- Président : José Marie Fernandez Egea
- Quasi lleno
- Vent et averse au dernier
Toro à toro
Panderoto Alejandro Chicharro
Le premier sort abanto. Il fait le tour de l’arène cherchant à visiter le callejon. Alejandro Chicharro a du mal à le fixer avant que n’entrent en piste les piqueros. Le toro prend une première pique trop longue et carioquée. Il continue sa visite du ruedo avant d’accepter du bout des cornes un secon puyazo. Début du second tercio, il fait une vuelta de campana. Ivan Garcia s’en voit pour le placer pour qu’il soit banderiller. Le Valdefresno a choisi de s’installer en querencia aux tablas.
Chicharro échange les trastos avec Ureña puis brinde au public. Il commence sa faena par des derechazos. Le toro tombe. Seconde série, le Valdefresno prend avec noblesse quelques bons derechazos puis se laisse distraire par la montera au sol. Chicharro torée avec efficacité, autorité et sincérité. A gauche, il se fait toucher la muleta. Deux bonnes naturelles puis le toro s’échappe aux tablas. Le torero s’applique et continue dans la querencia. La faena a perdu beaucoup d’intensité. Un avis sonne avant la première entrée à matar. Le premier pinchazo est tendido. La seconde épée, une demie, l’est aussi. Mais elle suffit. Silence
Pomposico Paco Ureña
Le second a tendance à s’échapper de la cape de Paco Ureña. Il prend un premier puyazo sans vraiment s’employer puis fait une vuelta de campana. Ureña le fait économiser lors de la seconde rencontre. Alejandro Chicharro rend les trastos à son parrain de confirmation. Début de faena par doblones puis naturelles, le Valdefresno est suelto. A droite, le torero cite de loin puis enchaîne sur des derechazos templés. La seconde série, à la manière d’Ureña, porte sur le public.
Le toro est noble et permet au torero de s’exprimer. A gauche, les naturelles sont sincères et transmettent. Retour à droite, les derechazos sont templés et dominateurs. Le toro a rompu et est allé à mas. Final alternant pecho, naturelles et trincheras, Ureña entre à matar, reste sur la face et tue d’une quasi entière qui provoque une hémorragie. Un avis sonne , le toro lutte pour ne pas tomber. Salut
Pompero David Galvan
Le troisième est le plus lourd de l’envoi. Il est très bien présenté. En bon Atanasio, il sort abanto. David Galvan le fixe. Mal mis en suerte, il prend un premier puyazo en mettant les reins. La seconde pique est juste pour la forme. Galvan commence par deux statuaires et manque de se faire prendre . Nouvelles statuaires puis trincheras, le toro est manso et attiré par les tablas. Le torero prend la main gauche, la première naturelle est templée, sur la seconde le Valdefresno serre. Retour à droite, muletazos sur le pico, le toro ne s’emploie pas. Nouvelles naturelles, la passe est sur le pico et l’Atanasio cherche à aller aux planches. Galvan prend l’épée de muerte. Prudemment , il met un pinchazo hondo limite demie en avant. Le torero opte pour le descabello. Silence
Campanero Paco Ureña
Le quatrième est un joli burraco. Abanto, il se freine dans la cape de Paco Ureña . Bien piqué, il prend un premier puyazo en mettant les reins et en poussant. Mal mis en suerte, il ne s’emploie pas lors de la seconde rencontre. Le madrilène essaie de le placer au centre. Un demi muletazo et l’animal part aux planches. Le torero le replace, baisse la main et lui arrache quelques derechazos. Le toro a du genio et se défend dans la muleta. Deux naturelles et retour en querencia, Ureña torée à droite, parallèle aux barrières. Le Valdefresno est décomposé et la faena n’a plus d’intérêt. Epée de muerte en main, quelques naturelles brouillonnes puis le torero entre à matar Deux pinchazos précèdent une entière prudente, habile et tombée. Silence
Cigarrero David Galvan
Le cinquième a du bois sur la tête. Il s’emploie dans la cape de David Galvan. Abanto, le toro est difficile à mettre en suerte pour être piqué. La cuadrilla le laisse prendre un puyazo au picador de réserve . Face au piquero de turno, il ne s’emploie pas plus que lors de la première rencontre. Au second tercio, le Valdefresno, typé Lisardo, montre un intérêt certain pour le terrain des barrières. David Galvan brinde au public et essaie lui aussi d’attirer un animal querencioso dans sa muleta.
Le toro se désintéresse totalement du bout de chiffon rouge qu’agite devant lui le torero. Galvan arrache quelques muletazos dans la querencia et parallèlement aux planches. L’animal n’en a que faire et continue de s’échapper. Le torero fait des efforts, le quadrupède non. Le gatidano dégoûté va chercher l’épée de muerte. Il pinche avant de mettre une entière caida de façon habille et opportuniste. Le puntillero est catastrophique. Il relève le toro deux fois. Silence
Yegusero Alejandro Chicharro
Le dernier est lui aussi très armé et sérieux de présentation. Il vient directement sur Alejandro Chicharro dès le premier capotazo. Il est un peu plus civilisé lors des suivants donnés avec autorité par le torero. Le Valdefresno, très juste de forces, prend deux piques tête haute mais en mettant les reins au début de la rencontre. Il est de plus en plus faible et une troisième rencontre inopinée avec la cavalerie qui quittait le ruedo. Ivan Garcia et Fernando Sanchez saluent après un très bon tercio de banderilles. C’est pour l’instant le meilleur moment de la tarde.
Cité de loin, le toro charge avec noblesse et alégria. Chicharro continue à droite, bien que gêné par le vent. Le cadet de la terna torée avec application et efficacité. Il prend la main gauche, se croise mais le toro réduit sa charge. La pluie commence à tomber et une partie du public quitte les gradins. De son côté, le torero continue son labeur. C’est bien fait dommage que le Valdefresno soit totalement éteint. Rageur, et frustré, le torero abrège la faena. L’épée résulte tendida et trasera mais elle suffit. Silence
Thierry Reboul, corrida vue sur Télémadrid