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Céret ADAC: défendre et découvrir

La Féria de Céret organisée par l‘ADAC est le rendez-vous incontournable des aficionados toristas. Tertulias a rencontré François Garrigue, son président, pour qu’il nous présente cette association et le programme de la Féria 2025.

Tertulias : «Comment est née l’ADAC ? »

François Garrigue :«L’ADAC est une association Loi 1901créée fin1987 par un groupe d’aficionados de Céret. Ils avaient pour but de redonner aux arènes leur sérieux après une période dans les années quatre-vingts au cours desquelles des empresas se sont succédées et ont fait baisser le niveau des spectacles . Céret avait perdu la réputation de sérieux de ses courses et en particulier en ce qui concerne la présentation du bétail. Les aficionados cérétans se sont regroupés en association autour de Jean Louis Fourquet. Ils étaient une trentaine et ont décidé de partir à l’aventure en Espagne et d’organiser, eux même une corrida qui répondrait à leurs critères de sérieux et de présentation. Cette première corrida a été organisée en juillet 1988. Elle a fait le plein et à partir de là la barque était mise à l’eau» p

Tertulias : « Quels sont les objectifs que se sont fixés les créateurs de l’ADAC? »

François Garrigue :« L’ADAC est une association dont le seul but est de défendre la tauromachie toriste. Il y a deux axes dans son crédo.

Tout d’abord elle défend le tercio de piques avec la volonté qu’il prenne toute sa place dans la lidia, qu’il soit respecté et permette la mise en valeur du toro.

Le deuxième axe est la défense et la promotion de la diversité des encastes. L’ADAC se veut « découvreuse » d’élevages plus rares , d’encastes perdues. Elle a fait  revenir en piste les Fernando Palha , elle a présenté Adolfo Martin, des élevages portugais inconnus tels Irmaos Dias et l’encaste Navarra. Cette année, elle présentera une novillada complète de Quintas , une ganaderia d’origine Martinez.

Nous recherchons des encastes qui rompent avec la monotonie de la tauromachie avec ces toros élevés pour faire des faenas pré-conçues et des triomphes faciles. »

Tertulias : «Depuis 1987, quels sont les évènements qui ont marqué cette Féria de Céret   ? »

François Garrigue : «  Il y a bien entendu la première corrida en 1988. Nimeño II est venu deux fois à Céret. Celui, qui est dans mon cœur le plus grand matador français, a marqué notre féria. Dans les années 90, il y a eu les Conde de Murça avec Fernando Camara. La présentation de Fernando Palha a été sur le plan de la symbolique et des retrouvailles un moment riche en émotions. Dans cette période, il y a eu la découverte des Adolfo Martin et l’arrivée de Luis Francisco Espla. I

Il y a eu aussi le solo de Fernando Robleño qui fête cette année ses 25 ans d’alternative et qui se retire des ruedos. Tous ces gens font maintenant partie de l’ADN de l’ADAC . Début 2000 puis plus récemment avec la corrida de Reta, la découverte des toros d’encaste Navarra est un moment particulier et profond de nos arènes. Il y a eu aussi cette corrida monumentale au cheval d’Hernandez Pla où trois picadors sont partis à l’infirmerie.   . »

vidéo ADAC

Tertulias : « Comment fonctionne l’ADAC? »

François Garrigue : « Les gens de l’ADAC se réunissent tous les mardis du mois d’août au mois de juillet. Les membres sont impliqués dans tous les aspects de l’organisation des corridas que ce que soit le choix des toros ou bien le choix des toreros. La préparation des arènes et des spectacles demandent beaucoup de travail. Nous les mardis nous échangeons et travaillons pour construire petit à petit la Féria de Céret. Toutes les décisions sont votées.

 La  trentaine de membres décident des toros que nous souhaiterions aller voir. A partir des vidéos qui sont réalisées dans les élevages, ils votent pour désigner les ganaderias retenues. On procède de la même manière pour la construction des cartels .

Tertulias : « Arrivez-vous à intégrer des jeunes? »

François Garrigue :«   On a facilement 30% de jeunes avec nous. Il y a des enfants qui ont grandi dans les années 90 autour des arènes. Devenus trentenaires, ils rentrent à l’ADAC. Et, chose très importante, nous avons plus de 45 ados qui font office de placeurs aux arènes. Nous ne disons jamais non à un jeune qui veut être placeur. C’est le rêve pour eux et c’est de l’aficion active qui crée les aficionados de demain.»

Tertulias : «Comment procédez -vous pour que les professionnels s’impliquent pour que le tercio de piques soit conforme à vos exigences? »

François Garrigue : « Céret est une arène qui, avec les années, s’est fait sa réputation . Les matadors savent où ils sont et connaissent nos exigences en ce qui concerne le tercio de varas. Cela ne fait pas tout mais c’est déjà un élément. Concrètement, nous expliquons aux toreros l’importance de ce tercio. On leur dit que si le public est bien disposé après un premier tiers qui a mis en valeur le toro, il sera plus facile de démarrer la faena. Les présidences dialoguent aussi beaucoup avec les toreros et les picadors. Et pour conclure, on attribue des prix « monétaires » qui récompensent les meilleurs piqueros.

Toutes ces mesures, bien évidemment, ne feront rien si le matador ou l’apoderado décident de galvauder le premier tiers. Ils peuvent le faire pour réduire le toro qui à Céret est présenté et exigeant et ce pour l’affaiblir en fermant l’animal et en lui mettant une forte ration de fer à la première rencontre. On leur demande de ne pas leur mettre d’entrée ce qu’ils pourraient prendre en trois fois.

Ils savent que nous changerons pas le tercio avant que le matador ne le demande. Cela met tout le monde en confiance , le changement ne s’opèrera pas avant que le toro ne soit convenablement piqué. Parfois le matador, c’est l’école actuelle, qui fait économiser le toro pour faire une faena plus longue.»

Tertulias : « Est-il facile de les convaincre? »

François Garrigue : « Rien n’est facile , il peut y avoir des ratés, des matadors qui ne veulent pas que les membres des cuadrillas brillent. Nous n’y arrivons pas toujours mais parfois le miracle se produit.  On insiste aussi pour que certains toreros contractent des piqueros qui nous conviennent. Cela n’est pas toujours simple, il y a parfois des liens d’amitié, de reconnaissance et de confiance entre professionnels. Cette année nous avons  beaucoup insister pour que Gabin Rehabi soit là. C‘est un des éléments qui nous permettent de « sécuriser « le premier tiers .  »

Tertulias : « Comment parvenez-vous à trouver de nouvelles ganaderias d’encastes minoritaires? »

François Garrigue : « Il y a encore des gens dans le monde des ganaderias qui sont comme nous, qui pensent comme nous. Ils s’investissent corps et âme dans ce qui leur plait et leur tient à cœur. C’est de plus en plus difficile d’en trouver car ces élevages  meurent. La crise de 2008 a fait beaucoup de dégâts. Par exemple une grosse partie du Santa Coloma a disparu. Maintenant les petits élevages discrets, gérés par des familles passionnées, il en reste. Il faut les chercher et les trouver. Ce n’est pas évident et nous n’y arrivons pas chaque année.

Par rapport au moment où l’ADAC a été créée demandons-nous combien d’élevages nous avons découverts dans un contexte où le mono encaste VIstahermosa-Murube-Domecq domine. Nous avons une double difficulté. Nous devons trouver ces élevages et surtout ils doivent avoir une corrida ou une novillada qui corresponde en présentation et armures à nos critères d’exigence. C’est la marque de fabrique de Céret et nous essayons de nous rapprocher du toro qui sort à Madrid, Pampelune ou autrefois à Bilbao.  Cette exigence d’un bétail intègre avec une présentation très supérieure à la catégorie de l’arène, c’est pour nous une contrainte supplémentaire. Nous ne pouvons pas nous contenter de quelques cornes discrètes. C’est difficile mais on arrive à trouver ces nouveaux élevages d’encastes minoritaires. . »

Tertulias : « Sur quoi repose l’équilibre financier de la Féria? »

François Garrigue : «  Nous n’avons aucune subvention publique, notre statut ne nous permet pas d’en percevoir. On fait beaucoup appel au partenariat privé, aux sponsors par le biais de publicité ou de mécénat. Il faut les remercier car ils marquent leur attachement à la tauromachie à Céret dans le contexte d’intolérance actuel. On arrive à boucler un budget qui est assez conséquent. Nos principales recettes restent la billetterie et la buvette avec quelques soirées qui permettent de prolonger son fonctionnement.

Bon an mal an nous arrivons à avoir des finances saines et équilibrées. C’est au prix de beaucoup de sacrifices. Tout n’est pas aux frais de la princesse. Nous avons commencé à avoir des difficultés, il y a une dizaine d’années. On a sur Céret un problème de logement avec une capacité hôtelière qui a beaucoup baissé. Pendant quelques années, la fréquentation n’a pas été à la hauteur de nos attentes. Nous avons fait des économies de fonctionnement. Par exemple, les gens qui vont voir les toros se payent les frais de voyage.   Les arènes  font 3500 places. Notre équilibre se situe avec un taux de remplissage entre 70 et 80% . Grace aux  à-côtés et les mesures d’économie, il se situe plutôt vers 75%. »

Tertulias : «  D’où vient le public de Céret ? »

François Garrigue : « Il y a des Espagnols, des locaux et des gens qui viennent de toute la France. Il y a ce public aficionado que l’on a le plaisir de retrouver quand on va à Cenicientos, Vic et San Agustin. Cela représente un tiers de notre public. Les Espagnols sont une part importante. La frontière n’est pas loin. Il y a des gens qui viennent de Barcelone et la zone de Valencia et Castellon. Pour eux, s’ils veulent venir en France, c’est l’arène la plus proche. Il y a aussi un public local. On ne l’a pas refait récemment mais il y a quelques années on avait fait une étude statistique. Les locaux représentaient à cette époque 60% du public qui fréquentait nos arènes.  Je pense qu’aujourd’hui ils représentent 50% des spectateurs  . »

Tertulias : « Quel bilan tires-tu de l’édition 2024 de la Féria de Céret? »

François Garrigue : «Le temps fort de cette Féria a été la présentation des Sobral en France. Cette corrida, très variée de pelage, est sortie très mobile, prompte et avec de l’alegria. Elle n’a pas été sans poser des problèmes. Elle a mis en difficulté tous les toreros. Pourtant avec Juan de Castilla, Gomez del Pilar et Damian Castaño il y avait en piste pratiquement ce qui se fait de mieux , actuellement,  dans le circuit toristae. La course a été mouvementée.

Cette corrida a été unanimement saluée. Ce fer sera répété cette année avec un lot au-dessus pour ce qui est de la présentation. Pour la novillada, je retiendrai aussi la révélation en France de Jésus de la Calzada. C’est un torero très digne qui a fait de belles choses devant les Barcial à l’occasion du centenaire de la création de la ganaderia. Cette novillada a manqué de mobilité et a  été diversement appréciée.

La corrida d’Escolar Gil a été, l’an dernier, très difficile pour les hommes avec malheureusement la blessure très sérieuse du banderillero de la cuadrilla de Gomez del Pilar.  Cette course a posé des problèmes aux toreros avec en particulier le très difficile lot de Gomez del Pilar. On regrettera un manque de présence des Escolar au cheval.  »

Tertulias : « Quest-ce qui t’a marqué lors de cette corrida de Sobral?  »

François Garrigue : « Cette découverte de Sobral nous a permis d’élargir notre panel d’encastes . En effet cela a été la première fois que des toros d’origine Cebada Gago venaient à Céret. Les propriétaires de ce fer font preuve de beaucoup d’Aficion et de sérieux. Ils ont des critères de mobilité et de bravoure qui sont très intéressantes. Cette course nous a posé pas mal de problèmes dans les corrales avec de nombreuses bagarres. Un des toros,   qui, probablement, aurait été très intéressant, s’est abîmé contre un burladero.  Le second de Gomez del Pilar a été particulièrement compliqué et retors. Il m’a beaucoup intéressé. Il y a eu ensuite le second de Juan de Castilla qui a montré beaucoup d’alegria et de bravoure au cheval.»

Tertulias : « Quelle est la programmation 2025? »

François Garrigue : « En 2025, il y aura la répétition des toros de Sobral le dimanche. Cette année, nous avons eu plus de choix. Le lot sera d’une présentation supérieure à celle de 2024 au plan armure et trapio. Elle a été préparée plus tôt . On a une corrida très sérieuse pour le dimanche. Notre visite au campo à conforter notre volonté de répéter les Sobral. » 

Tertulias : «  Pourquoi avoir choisi les Saltillo ? »

François Garrigue :« Pour le samedi, il y avait un groupe qui avait vu la corrida de Saltillo à Cenicientos et qui souhaitait les  faire venir à Céret. Cette course a été très importante en particulier au cheval puisque les trois premiers toros ont provoqué des chutes y compris à la seconde ou troisième rencontre.  Il y avait une envie d’aller chez Saltillo pour retrouver ce que nous avions vu à Cenicientos. Dans cette ganaderia, il y a deux rames. L’une est plus marqué La Quinta, l’autre d’origine Moreno Silva avec des toros plus noirs et asaltillado. Nous étions à la recherche de cette branche. Le ganadero nous a présenté une corrida très présentée dans ce type et qui nous avait bien plu.

Nous avions aussi vu une corrida de Fraile et c’est ce lot qui a été voté. Elle a été choisie car nous savions que Vic avait programmé une corrida de Saltillo et que nous voulions proposer quelque chose de différent. La corrida de Fraile était magnifique, malheureusement l’élevage a été bloqué pour des raisons sanitaires. Nous avons tout de suite vopté pour le lot de Saltillo qui était en ballotage avec celui de Fraile. Cette corrida sera présentée et type Saltillo. La corrida de Madrid avec un très grand cinquième a confirmé ce que nous avions vu à Cenicientos. » 

Tertulias : « La novillada permettra de découvrir la ganaderia Quintas. Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette ganaderia? »

François Garrigue :«  Pour la novillada, nous avons toujours cette idée de trouver quelque chose d’original et qui rappelle un peu le passé. Nous avons appris qu’il y avait une très belle novillada de Quintas qui était disponible. Quintas est un éleveur paysan. Il vit de ses toros et du négoce . Il possède plusieurs encastes. Depuis les années cinquante, il est un des derniers détenteurs de l’encaste Martinez. Cet encaste, c’est un peu la légende du toro de Madrid. Martinez, c’est la ganaderia dont Luis Fernandez Salcedo (Les contes du vieux mayoral) a été le mayoral.

Tertulias : « Quelle est l’histoire de cette ganaderia? »

François Garrigue :«C’est un élevage créé en croisant des bêtes de Salamanque et de la caste Jijona (une des castes fondamentales de la cabaña brava). A l’époque, il y avait peu de toros andalous qui étaient lidiés à Madrid pour des raisons de transport. Les Martinez sont devenus rapidement les toros à la mode dans les arènes de la capitale espagnole. Les Martinez ont été croisés avec ce qui se faisait de mieux à l’époque , c’est-à-dire des toros de Veragua.et Diano un semental d’origine Ibarra très connu dans l’histoire de l’élevage de toros bravos. Quand Joselito a fait son encerrona à Madrid, il l’a fait en affrontant six Martinez.

On est dans l’histoire de la tauromachie fin 19ème, début 20ème juste avant que les Vistahermosa, Conde de la Corte et Murube ne deviennent les encastes préférés des toreros. Les Martinez sont grands, hauts et ne sont pas forcément faits pour des faenas longues. Cet encaste a été délaissé au profit d’encastes plus toréables. On est complètement dans l’objectif que s’est fixé l’ADAC . De plus les élevages d’origine Martinez ont été décimés lors de la Guerre Civile par les troupes en recherche de nourritures. En 1950, il n’en restait plus qu’un petit nombre d’exemplaires qui sont tombés dans les mains de la famille Quintas. Ils sortiront pour la première fois en novillada complète en France après un premier lot de trois à Beaucaire et de quatre à Parentis.

Pour l’anecdote, Morante de la Puebla, qui est un grand admirateur de Joselito, a reçu en cadeau des vaches de Quintas  C’est une prise de risque pour nous. Nous ne savons pas comment , avec quel degré de mansedumbre, ils vont sortir. J’en attends beaucoup car cette novillada est vraiment dans l’esprit de notre association. »

Tertulias : « Quels sont les novilleros qui affronteront la novillada de Quintas ? »

François Garrigue : « Pour la novillada, Jésus de la Calzada répète bien évidemment car l’an dernier il a été tout à fait digne et s’est fait remarquer. Avec lui, nous avons fait appel à Pepe Luis de Cirugeda. Ce garçon de Castilla y Leon a attiré notre attention lors de novilladas télévisées. C’est David Adalid, le grand banderillero des années 2000-2010,  qui s’occupe de lui.  Le dernier est Mario Vilau, un jeune catalan des environs de Barcelone. Il est né quasiment au milieu de la mitraille puisque venant d’une région où la corrida subit les discriminations que l’on sait. Sa famille est loin d’être taurine et le garçon rêve d’être torero. Nous avons commencé à le remarquer quand il était becerriste. Il rêvait de toréer à Céret et il est important, pour nous, de lui donner une chance. »

Jésus de la Calzada
Pepe Luis Cirugeda
Mario Vilau
Tertulias : « Samedi, ce sera Saltillo. Qui seront les matadors en charge de les lidier »

François Garrigue : «  Le samedi, face aux toros de Saltillo, il y aura Damian Castaño. C’est le torero incontournable, avec ses forces et ses faiblesses, pour ce type de corrida. Quand il se met à toréer, c’est un de ceux qui le fait le mieux face aux corridas dures. Il l’a montré à Madrid et à Bilbao. A ses côtés, il y aura Maxime Solera qui remplacera Rafael de Julia. Nous avons choisi ce Français qui est en partie originaire de notre région suite à sa prestation à Saint Martin de Crau. Muleta et épée en mains, il nous a particulièrement convaincus. On a attendu San Agustin pour faire notre choix et finalement c’est lui qui a tiré son épingle du jeu.

Pour compléter le cartel nous avons choisi Cristobal Reyes parce qu’il avait coupé deux oreilles à un Saltillo à Cenicientos. C’est un garçon qui débute. Il a une certaine irrégularité et uson début de saison est difficile. Mais il a été capable l’an dernier en s’abandonnant de triompher face à un toro de Saltillo ce qui n’est pas rien. Il toréé de manière intéressante de  la main gauche et c’est un fondamental de la tauromachie.»

Damian Castaño
Maxime Solera
Cristobal Reyes
Tertulias : « Dimanche pour ce qui sera un hommage à Fernando Robleño, qui défilera au paseo aux côtés du matador madrilène ? »

François Garrigue : « Le dimanche ce seront les adieux de Fernando Robleño et c’est un moment important. Il a marqué 25 ans de carrière à Céret en étant là quasiment à chaque fois et a toréé un nombre incalculable de corridas dures avec la science qu’on lui connait. Il nous a semblé important de marquer la fin de sa présence dans une arène qui a été si particulière pour lui. Curro Diaz sera chef de lidia. C’est un torero qui n’a jamais refuser de se mettre devant certains élevages. C’est un torero avec une tauromachie plus andalouse, qui privilégie le ligazon à la colocacion. Mais il a de grandes qualités. C’est Juan de Castilla qui fermera le cartel. C’est un torero d’une grande honnêteté, qui a montré à Madrid et San Agustin ses bonnes dispositions. »

Curro Diaz
Fernando Robleño
Juan de Castilla
Tertulias : « Qu’est-ce qui fera que les organisateurs cérétans seront contents au soir du 12 juillet? »

François Garrigue : « Il aura fallu que les premiers tercios soient « épiques » et émotionnants, que les toreros aient mis la jambe en avant en se croisant dans les cornes. Il faudra que nous ayons vu des corridas complètes avec des toros de respect et qui se font respecter par leur comportement à la pique, leur exigence et que face à eux les hommes s’engagent pour faire des faenas sincères et méritoires. »

Merci François et comme il est de tradition suerte et bona sort pour cette Féria 2025. La location est possible par internet en cliquant ici.

Propos recueillis par Thierry Reboul

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