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Azpeitia, Borja Jimenez installe son cartel

Résumé

La Féria d’Azpeitia 2025 s’est terminée sur une bonne note. Borja Jimenez est sorti par la grande porte après avoir coupé une oreille à chacun de ses toros. On retiendra de sa prestation deux très bonnes séries à droite à son premier et le final de grande classe à son second.

Transparent avec son premier adversaire, Tomas Rufo a instrumenté à son second des naturelles de grande qualité.

Paco Ureña n’a pas été le torero qui fait habituellement vibrer le public de Las Ventas.

Les trois toreros ont tué vite mais pas forcément très bien.

Les toros de Murteira Grave, ont permis à Borja Jimenez et Tomas Rufo de s’exprimer.

Les toros

A l’issue du paseo, le ganadero a reçu le prix du meilleur toro de la Féria 2024 pour son toro Almirante indulté lors de la dernière corrida. Aux dires du ganadero, le nouveau semental se porte très bien.

Rien à dire sur le trapio des toros de Murteira Grave présentés ce jour à Azpeitia, pour les armures elles étaient commodes. Discrets au cheval, ils ont manqué de fond mais ont quand même permis aux trois toreros, chacun dans son registre, de s’exprimer.

Les toreros

Paco Ureña

Face à un toro compliqué, Paco Ureña mêle tauromachies classique et trémendiste. Si la première est sincère, la seconde est souvent brouillonne. La conclusion a l’épée est très approximative. Vuelta après une pétition qui n’émeut pas le palco. Le quatrième manque de conviction, de forces et de transmission. Le torero reste sur le périphérique et tue mal. Salut.

Borja Jimenez

Le second a une très bonne corne droite. Borja Jimenez l’exploite avec efficacité et une certaine classe tant que le toro a du jus. Les deux premières séries sont excellentes. A gauche, c’est plus compliqué et quand le Murteira Grave va « a menos », le torero opte pour le trémendisme ce que le public apprécie. L’épée est moyenne mais le sévillan coupe la première oreille de la tarde.

Beaucoup de poder et d’élégance au cinquième. Borja Jimenez instrumente une faena de classe à un toro qui n’en a pas du tout. Quelques passes rappellent l’Andalousie. Malgré une très mauvaise épée, le public demande une oreille et le palco s’exécute.

Tomas Rufo

Le troisième part rapidement aux planches. Il manque de forces et de transmission Tout va rapidement a menos. Rufo le torée de loin et sur le pico et tue très mal. Salut. Après un début marginal, Tomas Rufo prend la main gauche et la faena au dernier prend une tout autre dimension avec des séries de naturelles, les meilleures de la Féria. Estocade en deux temps, une oreille.

Fiche technique
  • Arènes d’Azpeitia dernière corrida de la Féria 2025. Toros de Murteira Grave.
    • Paco Ureña : vuelta, salut (avis)
    • Borja Jimenez : oreille (avis), oreille
    • Tomas Rufo : salut, oreill
  • Six piques, cuadra Equigarce
  • Saluts de Agustin de Espartinas au premier, Fernando Sanchez au troisième puis d’Andres Revuelta et du même Fernando Sanchez au sixième.
  • Président : une dame dont le nom ne nous a pas été communiqué.
  • 3000 personnes environ
  • Soleil et nuages continuent à jouer à cache-cache.

Toro à toro

Nuñez Paco Ureña 536 Kg

Le premier est applaudi à son entrée en piste. Paco Ureña donne quatre passes de cape avant que le toro ne s’échappe. Le natif de Lorca le reprend et le met au centre du ruedo. Le Murteira Grave s’emploie lors de sa seule rencontre avec la cavalerie. Bon quite par chicuelinas. Aux banderilles, Agustin de Espartinas salue. Début de faena par un derechazo accroché de rodillas, changement de muleta et Ureña reprend là où il a laissé la partition. A droite, le toro met la tête, c’est plus compliqué à gauche. Sur un pecho, le torero est en danger. Les naturelles de trois-quarts sont sincères mais le toro est sur la réserve. Après deux derachazos accrochés, Ureña enchaîne sur un pecho dominateur. La dernière série de naturelles est brouillonne. L’épée est vilaine mais elle est suffisante. Le palco résiste à la pétition, vuelta.

Camarero Borja Jimenez 540 Kg

Borja Jimenez reçoit le second avec efficacité à un animal suelto. Le toro ne s’emploie pas au cheval. Au second tiers, il est distrait. Le sévillan entame les débats par cambiadas et pechos. Il continue, en citant de loin, avec la main droite. Le Murteira est noble et la première série excellente. Nouveau cite de loin, la faena va « a mas ». Le toro est vraiment très noble et Jimenez en exploite très bien ses qualités. A gauche, le bicho s’emploie moins et le torero reprend la main droite. La faena perd en intensité car le toro commence à se réserver. Jimenez réduit les terrains et opte pour un final trémendiste qui porte sur le public. L’épée résulte trasera et caidita, le torero scénarise la mort du toro, un avis sonne. Il tombe au premier descabello. Oreille.

Guadairo Tomas Rufo 530 Kg

Le troisième est plus efflanqué et très facile de tête. Il ne s’emploie pas dans la cape. Il prend un puyazo bien trop fort par rapport a ses forces. Fernando Sanchez salue après une bonne paire de palos. Début de faena par le haut, le toro est noblote. Deux derechazos sur le pico et il part aux planches. Près des tablas, les muletazos laissent une certaine distance entre toro et torero. Le Murteira Grave va “a menos” tout comme la faena. Rufo termine sur une note trémendiste. Il tue d’un bajonazo. Pitos au toro, salut du torero.

Bienvenido Paco Ureña 550 Kg

Le quatrième est le plus lourd du lot. Il met bien la tête dans la cape. Un simple picotazo, à l’issue duquel le toro s’agenouille, tient lieu de premier tiers. Le torero se fend d’un bon quite, le toro le lui rend en s’affalant. Brindis au public, Ureña entame les débats par le haut. Les derechazos suivants sont donnés à mi-hauteur,puis sur le pico. La troisième série est du même tonneau. A gauche, le Murteira Grave se défend et le torero fuera de cacho compose la figure. Le bicho qui n’a jamais chargé avec conviction finit parado mais il met le torero en difficulté. L’épée est habile mais inefficace. Un avis sonne. Trois descabellos sont nécessaires. Salut.

Vulcano Borja Jimenez 510 Kg

Le cinquième est un burraco commode de tête, que Borja Jimenez reçoit par deux largas de rodillas. Le toro est suelto. Il prend un picotazo en mettant les reins. Au second tercio, il est andarin. Brindis au public, Jimenez ouvre le bal par des statuaires main sur la barrière. Il continue par des trincheras, le toro se défend dans la muleta plus qu’il ne charge. Première série à droite, le torero est meilleur que le toro. Deuxième série, Borja a pris le dessus sur un animal qui transmet peu. Beaucoup de dominio dans la muleta du Sévillan et même d’élégance, dommage que le toro soit si fade. Le torero a surtout connecté avec le public. Derniers pas de danse par aidées par le haut, et un grand pecho, malheureusement le torero pinche la première entrée a matar puis met un bajonazo. Une oreille malgré cette épée défectueuse.

Fusilero Tomas Rufo 510 Kg

Le sixième est un très beau toro. Tomas Rufo le reçoit par des delantales. Il se défend lors sa rencontre avec la cavalerie. Andres Revuelta et Fernando Sanchez salue après le tercio de banderilles. Début de faena par le haut, le toro est juste de forces. Il perd l’équilibre dès que le torero l’oblige. Rufo l’entreprend à droite et toujours sur le bout de la muleta. A gauche, il est plus centré dommage que le toro manque de chispa. Le torero de Valladolid donne les meilleures naturelles de la Feria. Final par redondos, le toro n’avance plus. Première entrée a matar, pinchazo hondo, la seconde épée est meilleure bien que trasera. Oreille.

Thierry Reboul

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