Madrid n’est pas Séville surtout avec des Juan Petardo Domecq.
Madrid n’est pas Séville surtout avec des Juan Petardo Domecq
Le cartel de la corrida de ce samedi sentait bon l’andalousie. Les publics des deux arènes sont très différents. Le toro de Madrid et celui de Sévillen’ont pas le même volume. Mais Plaza 1 aurait pu réussir son pari et faire couler le Guadalquivir sur le sable de Las Ventas. Mais pour cela, il faut des toros avec un minimum de race. Les Juan Pedro Domecq n’avait ni la présentation de Madrid, ni la noblesse des toros de Séville.
Juan Ortega a eu le plus mauvais lot. Pablo Aguado a pu couper une oreille car il a eu dans sa terna un Torrealta qui offrait quelques options qu’il a su exploiter. Auteur d’une bonne faena, il a tué avec engagement et efficacité. Aguado a réussi à faire taire le Tendido 7 ce qui ce jour n’est pas un mince exploit.
Les toros
Juan Pedro Domecq a pétardé. Le ganadero a été incapable de présenter six toros que les vétérinaires pouvaient accepter. Onze toros au reconocimiento, seulement cinq de retenus. Justes de présentation, ils ont été inexistants au cheval. S’ils avaient eu un peu de race pour permettre à Juan Ortega et Pablo Aguado de nous régaler de leurs capotazos et muletazos respirant l’Andalousie, on le leur aurait pardonné. Mais aucun n’a eu une once de race et ne parlons pas de caste. Rien à en tirer que ce soit pour un torero artiste ou bien pour un torero valiente.
Complétant le lot du jour, le dernier un Torrealta , noble et avec du fond, a permis à Pablo Aguado de toréer.
Les toreros
Juan Ortega a essayé toute l’après-midi de toréer à la manière de Juan Ortega. Trois toros durant, le public a attendu les capotazos ou les muletazos qui arrêtent le temps tellement ils sont lents. Mais pour cela, il faut des toros qui ont un minimum de race et aucun de ses trois Juan Pedro Domecq n’en avaient la moindre once.
Pablo Aguado a eu la chance de ne toréer que deux Juan Pedro Domecq. Le dernier était un Torrealta noble. Aguado a coupé une oreille après une faena appliquée avec de jolis détails et conclue par une épée fulminante.
Fiche technique
- Arènes de Madrid, 14ème festejo de la San Isidro. Cinq toros de Juan Pedro Domecq et un de Torrealta (6ème)
- Juan Ortega: silence, silence, silence (avis)
- Pablo Aguado : silence, salut, oreille
- Sobresaliente : Alvaro de la Calle
- 541, 546, 580, 532, 557, 575 Kg
- Douze piques, cuadra Equigarce
- Président : Victor Oliver Rodriguez
- Lleno
- 27° soleil
Toro à toro
Solteron Juan Ortega
Le premier est protesté. Juan Ortega le reçoit par une série de véroniques conclue par une superbe demie. Mal mis en suerte le toro prend un premier puyazo light sans pousser. Il ne s’emploie pas plus lors de la seconde rencontre. Avec suavité Pablo Aguado fait un quite par delantales. Début de faena par le haut, le toro tombe . Ortega prend la main gauche. Le Juan Pedro se défend dans la muleta et tombe à nouveau. A droite, le torero torée en douceur, avec élégance mais le toro ne s’emploie pas dans la muleta. Retour à droite, manquant trop de race, il ne permet pas plus. Juan Ortega prend l’épée de muerte. Il pinche avant de mettre une épée basse et verticale qui suffit. Silence.
Martillero Pablo Aguado
Le second est juste de présentation pour Madrid. Il se freine dans la cape de Pablo Aguado. Il n’y a pas grand-chose à retenir des deux rencontres avec la cavalerie. Début de faena par doiblones, le Juan Pedro est avare de sa charge. Il n’humilie pas. Aguado en tire quelques derechazos. L’animal n’est ni dangereux, ni collaborateur d’où un niveau de transmission proche du zéro absolu. Pablo Aguado n’insiste pas. Deux pinchazos et une épée approximative et le toro tombe. Silence.
Oxidado Juan Ortega
Le troisième est plus lourd. Il sort abanto ce qui limite les possibilités pour Juan Ortega de briller cape en mains. Le tercio de piques est sans aucun intérêt. Aguado essaie de réveiller les gradins avec des chicuelinas. Ortega commence par des doblones genoux ployés tout en douceur. Première série à droite, l’animal charge sans un brin de race. Le torero essaie de donner de la dimension à la faena. Il y parvient sur certains muletazos mais le toro va à menos. A gauche, trois naturelles de cadrage, le torero ne risque pas d’être débordé par la caste du toro. Quelques tentatives sans grands résultats, Ortega prend l’épée de muerte et tue d’une demie en place. Silence.
Samurai Pablo Aguado
Le quatrième a de la tête mais pas de tamaño. Heureusement la réception à la cape de Pablo Aguado est de qualité. Bien entendu, le toro est juste de forces. Bien mis en suerte, il prend une première pique dans l’épaule. Rien à dire de la seconde rencontre, heureusement Juan Ortega fait un bon quite par chicuelinas. Début par derechazos, le toro tombe dès les deux premiers muletazos. Noblote, il permet au torero andalou de lier quelques bons derechazos. Il prend la main gauche. Une bonne naturelle, le Domecq tombe à la seconde puis s’éteint à la troisième. Aguado reprend la droite, le 7 devient de plus en plus irrité et désagréable. Le toro est parado et les efforts du torero pour en tirer quelques muletazos d’adorño sont vains. Il met une demi-épée basse. Le Juan Pedro tombe au premier descabello. Salut.
Advino Juan Ortega
Juan Ortega reçoit le cinquième par des véroniques. L’animal est suelto ce qui réduit les possibiltés artistiques. Le tercio de piques est comme les quatre précédents sans intérêt. Ortega fait un quite par taffaleras mais le toro ne transmet aucune émotion. Brindis à Roberto Dominguez, Ortega débute la faena par des aidées par le haut. Il continue par des derechazos. le Domecq perd les mains à la troisième passe. Le toro est soso et manque de transmisssion et surtout de race. Même tentative de bien faire les choses, mais le toro est aussi mauvais à gauche qu’à droite. Nouvel essai sur le piton droit, Ortega finit par prendre l’épée de muerte et tue d’une demie en avant. Le toro tarde à tomber et un avis sonne. Silence
Torbelino Pablo Aguado
Le sixième est un Torrealta. Il ne permet pas à Pablo Aguado de nous rappeler qu’il est un grand capeador. Il prend une première pique carioquée en poussant. La seconde ration de fer est plus légère. Début de faena par doblones, le toro est noble mais juste de forces. Le Sévillan en tire quelques bons derechazos malgré la charge désordonnée du Torrealta. A gauche, les premières naturelles sont de qualité. Le torero retrouve le sourire quand il termine la seconde. La faena est loin d’avoir la profondeur d’une oeuvre d’Aguado à Séville mais il a donné les meilleurs muletazos de la corrida. L’estocade entière est fulminante. Oreille
Thierry Reboul, corrida vue sur Télémadrid
bonjour à la lecture des résumés on se demande ce qu’il se passe le bétail fourni pour une des plaza de renommée et pour une féria réputée semble indigne…..? quel est votre analyse…..cela donne déception sur déception…..
Bonjour. A force de privilégier le tamaño (toro grand avec du poids et des cornes développées) plutôt que le trapio et les hechuras (morphotype propre à l’encaste), pour justifier du « Toro de Madrid », Las Ventas se perd. Les animaux qui sortent en piste ne peuvent s’exprimer avec de tel poids à porter sur leurs carcasses. Quand on y rajoute, un groupe équestre trop imposant et des picadors qui jusqu’à présent et dans leur grande majorité ne font pas bien le job, le moral et le physique du bétail en pâtit grandement. Le Pedraza dénommé « Brigadier » est l’exception qui confirme la règle et ses 667 kg ne l’ont géné en rien pour exprimer toutes ses qualités. Il faut dire que son origine Aldeanueva le prédéestine à être grand et lourd. Ce n’est pas une vérité ùais en tout cas, c’est notre opinion. Philippe.
On se serait cru à Cannes avec les 2 starlettes sudistes sans envie sauf pour la gestuellle
Bernard continue dans ses frasques en ce qui concerne les trois … m est avis que Pour Nîmes nous allons droit vers la feria de la honte.